Née en 1962 à Paris dans une grande famille d’artistes, formée aux Arts Appliqués de Paris, puis lithographe, passionnée d¹arts premiers et de surréalisme, Coco Fronsac est une artiste protéiforme et touche à tout qui cultive l'éclectisme. Des globes érotiques aux ex-voto en passant par l'art chamane et spirite; des collages à la mise en bouteille, elle a exploré de nombreux mondes qui sont autant d'invitations à découvrir son univers onirique et atemporel.

C’est une grande collectionneuse d’objets anciens. Elle possède de nombreuses photographies des années 1900 qui lui ont été donnés ou qu’elle a chinées aux puces de Vanves. Elle fait un véritable travail sur la mémoire collective et la reconstruction d’un passé lointain à travers ces photos jaunies par le temps. Coco Fronsac y appose sa touche personnelle en dessinant sur la photographie, en griffant la surface ou bien en réalisant des montages photographiques.

Ses œuvres sont comme des tableaux-assemblages où se mêlent matières, thèmes et techniques. Toujours dans l’élaboration d’une mise en scène théâtrale, elle joue avec notre vision du temps, notre rapport à l’autre, pour mieux nous projeter dans une nouvelle réalité fluctuante.

Bercée dans un imaginaire fait de croyances aux esprits, fantômes et autres apparitions, elle réalise toute une série d’œuvres, en plus de ses photographies spirites, qui tourne autour du thème chamanique. A la façon des chamanes d’Amérique du Nord (Yup’ik ou Bakwélé), elle réalise de véritable masques chamaniques. Le chaman est à la fois un sage, un mage, un guérisseur mais surtout un médiateur qui intercède constamment entre le monde des vivants et celui des esprits. Le masque a pour fonction de relier ses deux mondes. Dans ce même esprit, Coco Fronsac utilise le support photographique pour peindre, à même la photographie, des masques (en utilisant de la gouache mélangée à un peu de gélatine pour permettre une meilleure accroche de la peinture à la photographie). Ces masques sont porteurs de l’âme et de l’expression de l’individu photographié. C’est un rapprochement audacieux de l’art esquimau et de la photographie du début du XXème siècle.

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Détail des œuvres

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