Né en 1968 à Cotonou, au Bénin, où il vit et travaille, Charly d’Almeida est l’une des figures majeures de la scène artistique contemporaine africaine. Peintre et sculpteur autodidacte, son œuvre n’a cessé de s’enrichir, explorant avec une rare cohérence les voies conjuguées de la peinture et de la sculpture.
L’univers plastique de Charly d’Almeida s’ancre profondément dans la culture béninoise, notamment dans le vodoun, dont il traduit les signes, les symboles et l’énergie dans une démarche à la fois spirituelle, humaniste et engagée.
Ses sculptures en métal de récupération invitent à la réflexion et au dialogue. Elles questionnent notre époque, les blessures humaines, les conflits, la résilience.
Parallèlement, Charly d’Almeida développe une œuvre picturale tout aussi puissante. Ses toiles déploient une abstraction gestuelle rappellant l’abstraction lyrique européenne, notamment l’œuvre de Georges Mathieu, dont elles partagent l’étirement dynamique des formes, l’équilibre chromatique et une intensité expressive commune.
Au cœur de son processus créatif, ce n’est pas tant la quête formelle qui prévaut que la volonté de restituer une vibration du monde, une trace d’humanité. Il s’attache à faire émerger ce qui reste quand tout a été dit, montré ou détruit.
"Daldo Marte (La Havane, 1982) revient à Paris avec une nouvelle exposition marquant un moment décisif dans sa trajectoire : un crux, compris comme point de rupture, de basculement ou d’inflexion. Ce titre fait non seulement référence aux éléments symboliques qui traversent son œuvre, mais désigne aussi un instant clé où sa création passe de la marge au centre, de l’intime à l’institutionnel, de la rue au musée.
Le 10 juin, dans le cadre de l’exposition Art Brut. Dans l’intimité d’une collection. Donation Decharme au Centre Pompidou au Grand Palais (11 juin – 21 septembre 2025), Marte présentera la performance « De la rue au musée, de la guerre à la paix », et deux des trois œuvres récemment acquises par le Centre Pompidou seront exposées."
Laura Araño, Commissaire de l’exposition
Conservatrice en chef du Musée National des Beaux-Arts de Cuba
L'exposition de l'artiste béninois Youss Atacora "Les profondeurs du temps" illustre la quête de mémoire et de transmission qui anime son œuvre. Il y explore les racines profondes de son pays, plonge dans l'histoire et la spiritualité béninoises et célèbre les figures héroïques du continent africain.
Bien qu'ayant précédemment exposé au Bénin, en Allemagne, au Congo-Brazzavile, au Ghana et au Burkina Faso, Les profondeurs du temps est la première exposition monographique en France de Youss Atacora. Une reconnaissance qui consacre son talent et son engagement à faire résonner, à travers l'art, les échos du temps et de l'histoire.
Née en 1978 à Abomey - capitale de l’Ancien royaume du Danxomè – Elise Tokoudagba est la fille aînée du grand artiste Cyprien Tokoudagba. Ses peintures et sculptures racontent l’identité béninoise et ses traditions, liées bien sûr au vodoun, contribuant à la préservation du patrimoine national.
L’artiste, qui assistait déjà son père dans des travaux de restauration ainsi que dans la réalisation de sculptures monumentales, a décoré nombre d’espaces publics dans les grandes villes du Bénin. Elle est régulièrement invitée à exposer dans des galeries et musées.
Cette exposition de céramiques, qui aura lieu du 3 au 31 mai 2025, est la première consacrée à l’artiste par la Galerie Vallois. Ses sculptures seront accompagnées des planches de la bande dessinée à succès Tassi Hangbé - L’Amazone, Reine du Danxomè ! écrite par Mèdéssè Nathalie Sagbo et illustreée par Gilchrist Domingo en 2024, qui œuvre également à la valorisation de la richesse historique et culturelle du Bénin.
Une séance de dédicaces aura lieu le soir du vernissage, samedi 3 mai, de 18h à 21h.
La Galerie Vallois du 35 rue de Seine est heureuse d'acueillir la première exposition monographique en France de l’artiste tchadien Doff.
Un catalogue dont M. Simon Njami a eu la gentillesse d’écrire le texte sera publié à cette occasion.
"Doff ne prétend pas être Saunders ou Soulages. Mais c’est bien le chemin (ces deux chemins) qui l’ont fait aboutir au noir. D’une part, l’Afrique a été trop souvent réduite à la couleur, à l’énergie vitale, et cela a parfois nui à la perception que les artistes avaient d’eux-mêmes. Avec le Noir comme couleur, Doff a effectué un tournant radical dans l’élaboration de son œuvre. Le noir n’autorise aucun effet de manche, aucune séduction facile. Il requiert une attention particulière, non plus aux fioritures décoratrices, mais à l’œuvre elle-même. »
Simon Njami
Du 3 au 26 avril 2025, la Galerie Vallois présente pour la première fois les œuvres de l’artiste béninois Ezekiel Messou dans son espace du 41 rue de Seine.