À l’occasion du Parcours des Mondes 2025 (9 - 14 septembre), la Galerie Vallois propose une immersion dans l’univers des peuples du Grand Nord — en particulier Inuits et Sámis.
L’exposition réunit une centaine d’objets traditionnels, du IIème siècle avant notre ère au XXème siècle, illustrant l’ingéniosité, la spiritualité et la richesse symbolique de ces cultures. Entre outils du quotidien et artefacts rituels, chaque pièce reflète un lien profond avec la nature, une vision animiste du monde et un remarquable savoir-faire. Un hommage sensible à des traditions longtemps marginalisées, aujourd’hui redécouvertes et valorisées.
L’exposition se prolongera ensuite jusqu’au 27 septembre.
Cette exposition réunit deux artistes béninois aux parcours singuliers, unis par leur lien profond à la matière bois et à la dimension spirituelle de la création.
Autodidacte, Nathanaël Vodouhè explore une pratique polymorphe, marquée par une quête intérieure et une approche symbolique. Ses sculptures réalisées à partir de troncs brûlés deviennent les totems d’un monde où le visible et l’invisible se rejoignent.
Epaphras Toïhen, quant à lui, inscrit son travail dans une tradition familiale et culturelle. Il sculpte des visages dans des souches de teck, striées comme des scarifications rituelles. Mémoire de la terre, identité et filiation sont au cœur de son œuvre.
Ensemble, leurs créations dialoguent autour des thèmes de la transmission, de l’initiation et du sacré.
Né en 1968 à Cotonou, au Bénin, où il vit et travaille, Charly d’Almeida est l’une des figures majeures de la scène artistique contemporaine africaine. Peintre et sculpteur autodidacte, son œuvre n’a cessé de s’enrichir, explorant avec une rare cohérence les voies conjuguées de la peinture et de la sculpture.
L’univers plastique de Charly d’Almeida s’ancre profondément dans la culture béninoise, notamment dans le vodoun, dont il traduit les signes, les symboles et l’énergie dans une démarche à la fois spirituelle, humaniste et engagée.
Ses sculptures en métal de récupération invitent à la réflexion et au dialogue. Elles questionnent notre époque, les blessures humaines, les conflits, la résilience.
Parallèlement, Charly d’Almeida développe une œuvre picturale tout aussi puissante. Ses toiles déploient une abstraction gestuelle rappellant l’abstraction lyrique européenne, notamment l’œuvre de Georges Mathieu, dont elles partagent l’étirement dynamique des formes, l’équilibre chromatique et une intensité expressive commune.
Au cœur de son processus créatif, ce n’est pas tant la quête formelle qui prévaut que la volonté de restituer une vibration du monde, une trace d’humanité. Il s’attache à faire émerger ce qui reste quand tout a été dit, montré ou détruit.
"Daldo Marte (La Havane, 1982) revient à Paris avec une nouvelle exposition marquant un moment décisif dans sa trajectoire : un crux, compris comme point de rupture, de basculement ou d’inflexion. Ce titre fait non seulement référence aux éléments symboliques qui traversent son œuvre, mais désigne aussi un instant clé où sa création passe de la marge au centre, de l’intime à l’institutionnel, de la rue au musée.
Le 10 juin, dans le cadre de l’exposition Art Brut. Dans l’intimité d’une collection. Donation Decharme au Centre Pompidou au Grand Palais (11 juin – 21 septembre 2025), Marte présentera la performance « De la rue au musée, de la guerre à la paix », et deux des trois œuvres récemment acquises par le Centre Pompidou seront exposées."
Laura Araño, Commissaire de l’exposition
Conservatrice en chef du Musée National des Beaux-Arts de Cuba
L'exposition de l'artiste béninois Youss Atacora "Les profondeurs du temps" illustre la quête de mémoire et de transmission qui anime son œuvre. Il y explore les racines profondes de son pays, plonge dans l'histoire et la spiritualité béninoises et célèbre les figures héroïques du continent africain.
Bien qu'ayant précédemment exposé au Bénin, en Allemagne, au Congo-Brazzavile, au Ghana et au Burkina Faso, Les profondeurs du temps est la première exposition monographique en France de Youss Atacora. Une reconnaissance qui consacre son talent et son engagement à faire résonner, à travers l'art, les échos du temps et de l'histoire.