Richard DI ROSA

 

Richard Di Rosa a déjà une longue carrière derrière lui mais une énergie intacte et une étonnante naïveté d’enfant préservée.

Il avait à peine dix-huit-ans quand a commencé l’aventure d’un mouvement artistique bousculant les codes, les ambiances feutrées des galeries et les savantes analyses structuralistes friandes d’art abstrait ou conceptuel. Ce mouvement n’était pas singulier ni national puisque graffitistes newyorkais, néoexpressionnistes allemands et trans-avant-garde italienne portaient aussi des figures hautes en couleurs sur les cimaises blanches des espaces d’exposition, mais Richard Di Rosa a joué une partition très particulière au sein de la Figuration libre : jouant dans le groupe rock alternatif des Démodés avec Robert Combas, créant ses premières œuvres, premiers décors avec son frère pour leur mythologie foisonnante, il est au départ le seul sculpteur de la Figuration libre. Ces artistes ont tous en partage un univers punk-rock, des références B.D. ou la noirceur loufoque façon Café panique de Topor ou d’Arrabal. No futur, overdose et montée du Sida, c’est dans ce contexte très âpre que Richard Di Rosa va découvrir la poésie, la pureté des formes des Arts premiers ou de Miro, Calder, Moore, son trio fondateur. Du fond du chaos, la lumière, un art de l’essence qu’il va aborder sans se préoccuper une seconde des questions de filiation ou de préséance. Toujours la même exigence d’un art de la forme pure qui ouvre au spectateur la porte du rêve, de la réflexion ou du dialogue. Faisant feu de tout bois, Buddy récupère, rassemble, coupe, colle, refaçonne les choses de son environnement, bois flottant sur la mer, pièces de maquette, morceau d’outil cassé rebut de l’atelier de son oncle. Les premières œuvres sont brutes, de couleurs vives et toujours avec des éléments anthropomorphiques, œil, bouche, main, autant de signes qui viennent happer le spectateur. Par la suite, R. Di Rosa va découvrir et travailler tous les matériaux dits nobles de la sculpture : céramique, verre, bronze, marbre, son appétit et ses capacités sont sans limites, chaque matériau réactive le désir et peu importe la hiérarchie. Richard Di Rosa apprécie tout autant le polyester-résine qui a offert de nouvelles possibilités et d’autres défis aux plasticiens. Il va exposer un peu partout dans le monde, en Europe, à New-York, à San Francisco, à Harare ou à Séoul. Il s’est senti de plus en plus sculpteur, a côtoyé là aussi les plus grands qui l’appréciaient, César, Tinguely ou même Soulages, dont les œuvres sont plus proches de la démarche d’un sculpteur que d’un peintre. Avec la musique et l’enfance, l’Afrique occupe une place fondamentale dans sa production, certainement car il y retrouve une communauté de valeurs et de démarches artistiques. R. Di Rosa ose aujourd’hui se réclamer d’un art de la statuaire émancipé de toute contrainte externe mais répondant aux défis de la matière et transfigurant l’imagerie médiatique de notre univers, avec beaucoup d’humour et de poésie.

Après avoir été longtemps dans la galerie parisienne de J.-G. Mitterrand, R. Di Rosa est rentré dans la galerie Vallois au début de 2017. 

 

Geneviève Di Rosa




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Œuvres sélectionnées:


DI-ROSA-Richard
DI-ROSA-Richard
DI-ROSA-Richard
DI-ROSA-Richard

Détail des œuvres



Nina Simone, 2016

Nina Simone, 2016

Bronze patine polychrome

Edition de 8

80 x 47 x 31 cm. 



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Voiture, 1992

Voiture, 1992

Métal, cuivre et laiton

Pièce unique

96 x 150 x 92 cm.



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Déesse coréenne, 2008

Déesse coréenne, 2008

Résine polyester

Edition de 8

89 x 33 x 26 cm.



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Récade n°2, 2017

Récade n°2, 2017

Métal et bois laqué

60 x 45 x 22 cm.

Pièce unique



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